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Epilogue du contentieux Zidane-Materazzi, la commission de discipline de la FIFA a décidé d’infliger trois matches de suspension au Français et deux au Transalpin, donnant ainsi l’impression de botter en touche sur une bien triste affaire.

Trois matches de suspension ferme, des travaux d’intérêt général et 4800 euros d’amende pour le premier, deux matches de suspension ferme et 3200 euros d’amende pour le second. Voici les sanctions prises par la commission de discipline de la FIFA sur l’affaire Zidane-Materazzi qui aura agité le monde entier pour un jugement finalement bien dérisoire. Mais pouvait-il en être autrement ? La commission présidée par le Suisse Marcel Mathier pouvait-elle vraiment sanctionner durement le Français, dont la retraite était déjà annoncée et qui, de toute évidence, avait été la victime de provocations et d’insultes de la part de l’Italien ? Et a contrario, la commission pouvait-elle se prononcer sur des insultes dont la nature exacte ne restera connue que des deux hommes concernés ? Poser les questions revient de facto à y répondre par la négative. Du coup, c’est presque sans surprise que la commission a opté pour la décision la plus sage : transiger entre un coup et des mots, sans véritablement s’engager en faveur de l’un ou l’autre des protagonistes.

Mansuétude pour Zidane
A Zidane, auteur d’un coup de tête impardonnable quelles que soient les paroles proférées à son encontre par l’Intériste, la FIFA a donc décidé d’infliger trois matches de suspension qui apparaissent bien vains pour un joueur ayant déjà fait part de sa retraite. D’où cet ajout : «Sachant que Zidane met un terme à sa carrière, la commission a pris note qu’il s’engageait, au-delà des sanctions prononcées à son encontre, à se rendre disponible pendant trois jours auprès de la FIFA pour des activités humanitaires menées par l’instance dirigeante du football mondial en faveur des enfants et des adolescents.» Connaissant l’engagement de Zidane pour ce type d’œuvres, difficile d’y voir là une sanction pour lui. D’où cette impression, diffuse mais bien réelle, que le Français a eu droit à un jugement empreint de mansuétude de la part d’une commission de discipline que l’on a connue bien plus sévère, comme les récents cas De Rossi et Frings le démontrèrent.

Pas de France-Italie pour Materazzi
Le constat est sensiblement le même pour Materazzi, dont il semble désormais clair qu’il n’a pas proféré d’insultes racistes à l’encontre du numéro 10 tricolore. La commission se contente donc de justifier ses deux matches de suspension en raison d’une «provocation répétée» de sa part. Une sanction qui, hasard ou coïncidence, privera justement le Transalpin de la rencontre France-Italie programmée début septembre et comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2008. Un match pour lequel le Milanais aurait certainement été très attendu, même si rien ne le prédestinait à être titulaire, Nesta pouvant très bien récupérer sa place d’ici là. Toujours est-il que cette revanche déjà très attendue perd un peu de l’odeur de soufre qui l’aurait entourée, et quelque part, on ne peut s’empêcher de penser que c’est un mal pour un bien…