Réponses de Guillaume

A tout seigneur, tout honneur, je me lance...

1. Quel est votre plus ancien souvenir concernant le football, une image, un match à la télé (année si possible, contexte, équipes et compétition...) ?
Avant 11-12 ans, je n'aimais pas trop le sport, que ce soit à pratiquer ou à la télé... Je pense que le plus vieux souvenir que j'ai en foot, c'est l'un des matchs de l'équipe de France à l'Euro 92 en Suède, je ne sais plus contre qui, mais il y avait eu 0-0, c'était nul, il n'y avait pas eu de buts. Ensuite, du coup j'ai suivi les matchs de l'Equipe de France pour la qualif de la World Cup 94 (remember France-Israel+France-Bulgarie) et les matchs en Coupe d'Europe de l'OM et du PSG.

2. Quel événement a décidé votre choix sur votre équipe favorite (match, compétition, saison, joueur...) ?
Pour Valenciennes, facile, je suis né là-bas, et paradoxalement, le fait de déménager à Toulouse a renforcé mon attachement pour ma ville natale. Ensuite il y a eu l'affaire VA-OM en 93, alors que je commençais à m'intéresser au foot, j'ai naturellement pris le parti de VA et du coup, par opposition avec l'OM, je suis devenu supporter du Paris SG, qui était à cette époque-là, le "grand rival", d'après les médias, mais qui allait loin en Coupe d'Europe chaque année.

3. Quel est pour vous le plus beau match accompli par votre équipe, qu'avez-vous ressenti à la fin de ce match ?
Le match retour contre le Steaua Bucarest. C'était un match préliminaire pour la Champions League et notre ami Guy Adam s'était amusé à cacher les fax qui donnent les joueurs suspendus en Coupe d'Europe. Lolo Fournier avait joué le match aller (perdu sur le terrain 3-2), alors qu'il était suspendu, et voilà Paris avec un 3-0 à remonter... Personne n'y croit dans mon entourage, sauf moi bien sûr. J'enregistre même le match en me disant qu'il sera bien dans ma bibliothèque. Première mi-temps parfaite, Leonardo est impérial, Rai marque, fait marquer et Flo Maurice permet au PSG de mener 4-0 à la mi-temps. En seconde mi-temps, Rai remet le couvert pour un 5e et dernier but, mais l'essentiel était acquis : la qualif'. Bon, en face, c'est le Steaua, pas le Real Madrid, mais je me rappelle que l'ambiance au Parc ce soir-là avait été réellement électrique, comme rarement elle a été depuis...

4. Question inverse : quel est le match le plus minable que votre équipe ait joué, dans quel état étiez-vous à la fin des 90 minutes ?
Sans aucune contestation possible, un La Corogne-Paris SG, en 2e phase de poules de la Ligue des Champions en 2000 ou 2001, je ne sais plus. C'était Luis qui était aux commandes cette saison-là... On venait de faire 2 nuls contre le Milan AC, plus 2 défaites contre la Corogne à l'aller au Parc, et à Galatasaray... Le PSG réussit une première mi-temps de rêve, ils ont des occasions à la pelle, et se retrouvent à mener 3-0 après 60 minutes, le délire quoi. Je matais le match chez ma copine de l'époque, j'étais en transe, Fernandez redevenait pour moi le meilleur coach du monde. Après le 3e but parisien, je disais "Allez les mecs, on recule pas, on joue pareil, on tente d'en mettre un 4e.". Tu parles, Luis m'a pas écouté, et en 10 minutes, il a sorti tous les attaquants et a renforcé sa défense à mort. Résultat : on prend 4 buts dans la dernière demi-heure, au terme d'une attaque-défense dramatique, surtout quand c'est ton équipe préférée qui fait la défense, et qui ne peut pas jouer les contres parce que tous les attaquants sont dehors. Mon Dieu, quand j'y repense, je devais être tout blanc à la fin du match...

5. Quel est le match de votre équipe que vous regretterez toute votre vie de ne pas avoir vu (au stade ou à la télé) ?
Entre 12 et 17 ans, j'étais dans un ensemble harmonique, à Plaisance. On répétait le mardi soir, ce qui fait que j'ai raté pas mal de matchs de Coupe de l'UEFA qui passit ce soir-là dans les années 90. Après la Ligue des Champions a été jouée les mardi et mercredi, et le PSG a livré un mardi soir un match quasi-légendaire, puisqu'ils ont gagné 7-2 contre Rosenborg, un match énorme, d'après "L'Équipe", que j'ai bien sûr acheté le lendemain...

6. Question inverse : quel match de votre équipe auriez-vous préféré ne jamais voir ?
Le match retour contre le Maccabi Haifa en Coupe des Coupes en 98-99. On avait perdu l'aller 3-2, après avoir mal joué, mais bon, un but d'écart plus 2 buts marqués à l'extérieur, c'était pas trop mal. Au retour, c'est le non-match. Les Israéliens jouent bien, Paris joue n'importe comment mais arrive quand même à marquer un but, poussé comme jamais par le Parc. Hélas, sur un contre, Benayoun offre l'égalisation et donc la qualification au Maccabi... Une vraie déroute...

7. Quel est le joueur de votre équipe qui vous a fait le plus rêver lorsqu'il a été recruté et qui finalement a déçu tout le monde au bout de 5 matchs ?
Je pense que le retour de Nico Anelka au Paris SG en 2000 a fait fantasmer plus d'un supporter. Il venait de remporter la Ligue des Champions avec le Real, l'Euro avec la France (sans trop jouer, c'est vrai). Il n'avait que 21 ans, bref, avec le prix auquel le club l'avait (r)acheté, il devait cartonner, c'est sûr. Je pense que j'attendais de lui qu'il nous refasse le coup d'Arsenal, de claquer plein de buts en L1 surtout, en Coupe d'Europe aussi. On se fait sortir en 2e phase de poules de Ligue des Champions, on ne gagne aucun trophée, et le Nico part au mercato d'hiver, en décembre 2001, à Liverpool...

8. A quel moment avez-vous été le plus fier de supporter votre équipe? Quelles étaient les circonstances,et quelles étaient vos motivations?
Le parcours en Coupe d'Europe entre 93 et 97 a été simplement énorme : 5 demi-finales, 1 finale et 1 victoire. Des clubs prestigieux ont été battus par Paris pendant ces 5 saisons européennes : le Bayern, Real Madrid, Barcelone, Parme, Liverpool, Spartak Moscou, Dynamo Kiev, Celtic Glasgow, Galatasaray, la Corogne, Naples... C'était cool de supporter un club qui brillait en Euroe, qui avait une équipe stable, solide et aussi spectaculaire. Une dream-team était présente, même les non-spécialistes du PSG connaissent les joueurs de l'époque : Lama, Le Guen, Roche, Valdo, Rai, Guérin, Bravo, Weah, Ginola...

9. Quel est le jour où vous avez eu presque honte d'être supporter de votre équipe. Que s'était-il passé, comment avez-vous remonté la pente par la suite ?
Après sa victoire en Coupe des Coupes en 96, le PSG a gagné le droit de disputer la SuperCoupe d'Europe face à la Juve en matchs aller-retour. J'étais en 1ère à l'époque, j'étais assez grande gueule avec le PSG (l'OM venait juste de remonter de D2, il n'y avait pas de concurrence). J'avais saoulé tous mes potes en leur disant que le PSG allait la gagner, cette SuperCoupe d'Europe, qu'on allait leur marcher dessus, aux Italiens... Bref, le supporter fanatique, quoi. Evidemment, j'étais le seul de la classe à supporter Paris, les autres étaient pour l'OM ou le TFC (en D2 aussi à l'époque). Le match aller a été un calvaire : 1-6 pour la Juventus, avec des buts qui venaient régulièrement, tous les 1/4h, comme à l'entraînement. Le PSG a sauvé l'honneur par Rai, sur péno, alors qu'il y avait 3-0... Le lendemain, la journée au lycée a été insupportable, les blagues du style "6-1, 1er set" ou "Ils devraient se mettre à la danse" ont été comme autant de coups de poignards. Heureusement, la saison qui a suivi a été belle puisque le Paris SG a fini 2e derrière Monaco et a gagné le droit de disputer la Champions League.

10. Votre petit neveu de 8 ans ne sait pas trop qui supporter comme équipe. Quels vont être vos arguments pour qu'il vous suive dans votre parcours de fana ?
R : Pas facile, avec la saison qu'ils nous font cette année. Mais ça va être simple puisque mes neveux habitent dans les Yvelines, le département du Paris SG. Je lui dirai que Paris est un club à part, qui est assez jeune (à peine 40 ans d'existence), mais qui a déjà un palmarès respectable : 1 coupe d'Europe, 2 championnats, 7 coupes de France... Surtout, il dispose d'un des plus beaux stades d'Europe : le Parc des Princes, qui même s'il a perdu de son pouvoir, reste impressionnant et déstabilisant pour les adversaires européens et français. Paris reste un club référénce en France, craint et aimé des joueurs. En ce moment, ils ne sont pas très bien, mais ça revient vite, et là, je peux dire que c'est vraiment le pied de supporter ce club.